Le sommeil est un besoin physiologique dont le rythme évolue de la naissance jusqu’en fin de vie. Régulé par notre horloge interne, il est essentiel à l’équilibre de notre organisme.

Il se découpe en plusieurs cycles alternant des phases de sommeil lent et de sommeil paradoxal, durant lesquels l’activité cérébrale est modifiée. Voyons ensemble le fonctionnement du sommeil et l’évolution de ses rythmes au fil des âges.

Les cycles du sommeil

Dans l’idéal et pour un bon fonctionnement du sommeil dans le meilleur matelas possible, une nuit de sommeil comporte 3 à 5 cycles. Ces derniers alternent des phases de sommeil lent et paradoxal

Le sommeil lent

Le sommeil lent intervient entre l’état d’éveil et celui d’endormissement. S’ensuit une phase de sommeil léger tendant progressivement vers un endormissement plus profond.

Ces phases durent chacune plusieurs minutes. Elles se traduisent par un ralentissement du métabolisme, une décontraction musculaire et une diminution de l’activité cérébrale.

Le sommeil paradoxal

Le sommeil paradoxal génère une activité cérébrale plus importante. On l’appelle aussi période REM (Rapid Eye Movement), en raison de mouvements oculaires sous les paupières. Le tonus musculaire est au repos. Cette période est favorable à des rêves plus ou moins intenses.

Évolution des rythmes du sommeil selon l’âge

De la naissance jusqu’à 2 ans

Un bébé dort en moyenne 16 heures par nuit. Il est donc indispensable de choisir le meilleur matelas bébé.

Ce temps de sommeil est indispensable pour permettre au cerveau de terminer correctement sa maturation. Le cycle du sommeil d’un nouveau-né dure entre 50 minutes et 1 heure, avec une première phase dite “agitée”, et une phase calme, plus courte.

Durant sa phase agitée, le nourrisson peut sucer son pouce et se mouvoir de telle sorte que l’on pourrait croire qu’il est réveillé. Cette étape occupe 50 à 60 % de la nuit du bébé.

Sur ces deux premières années, le rythme du sommeil se met progressivement en place sur 24 heures, réparti entre les nuits et les siestes.

Les phases de sommeil paradoxal apparaissent entre 2 et 3 mois. Les phases agitées diminuent. Entre 6 mois et 2 ans, le rythme du sommeil évolue vers sa forme définitive. Les cycles s’allongent, les phases qui les constituent augmentent.

Entre 3 et 6 ans

L’enfant se passe peu à peu des siestes la journée.

Dès 2 ans, il n’est pas rare qu’un enfant ne fasse plus que 2 heures de sieste par jour, jusqu’à pouvoir complètement s’en passer. Le rythme du sommeil la nuit est modifié.

Un enfant de 3 ans dort environ 12 heures par nuit. À cet âge, les phases de sommeil profond et lent sont plus nombreuses en début de nuit. Le sommeil paradoxal ne représente plus que 20 à 24 % du temps de sommeil. Il n’est d’ailleurs pas rare que des parasomnies (troubles du sommeil comme le somnambulisme ou les terreurs nocturnes) apparaissent.

À partir de 6 ans

La durée du sommeil diminue et le temps d’endormissement s’allonge.

Un enfant de cet âge dort environ 10 heures par nuit. La phase de sommeil profond diminue, mais reste prépondérante en première partie de nuit. Celle de sommeil paradoxal dure entre 70 minutes et 2 heures. Celle-ci se reporte peu à peu en deuxième partie de nuit, s’allonge et diminue jusqu’à n’atteindre que 5 épisodes par nuit.

Le sommeil reste de bonne qualité, mais il n’est pas rare là non plus que l’enfant présente des troubles du sommeil.

Entre 6 et 10 ans, les phases de sommeil paradoxal se stabilisent et leur rythme se rapproche peu à peu de celui de l’adulte.

Entre 10 et 20 ans

Un enfant de 12 ans dort environ 9 heures par nuit.

Le temps de sommeil diminue encore jusqu’à 2 heures par nuit. Ceci s’explique notamment par une heure de coucher de plus en plus avancée.

Des facteurs physiologiques comme la production hormonale ou celle de mélatonine, participent aussi au raccourcissement du temps de sommeil. Celui-ci peut occasionner des phases de somnolence en journée.

À partir de 20 ans

À l’âge adulte, une personne dort en moyenne 7 heures par nuit. Ceci varie selon les individus et leur état de santé, leur mode de vie. Il est donc recommandé de faire un comparatif matelas pour trouver celui qui nous correspond.

Entre 60 et 65 ans, des enquêtes démontrent que les personnes déplorent un sommeil de moins bonne qualité, notamment les femmes. Le maintien du sommeil devient difficile et donne lieu à des réveils nocturnes de plus en plus longs et fréquents, équivalant parfois jusqu’à une nuit par semaine.

On relève à cet âge davantage de difficultés d’endormissement, des réveils matinaux précoces et des troubles du sommeil. Ces derniers ont des conséquences sur la vie des personnes : troubles de l’humeur, fatigue physique, somnolence, troubles cognitifs, etc.

Entre 50 et 90 ans, le sommeil est polyphasique : il diminue la nuit, mais se manifeste de nouveau en journée.

Plus globalement, les phases de sommeil léger augmentent avec l’âge. Les périodes d’éveil intra-sommeil sont plus nombreuses et prolongées, les micro-réveils augmentent. Les changements de phases sont plus fréquents, et l’index d’efficacité du sommeil peut diminuer jusqu’à 85 %.

L’importance d’un bon rythme de sommeil

Un bon rythme de sommeil a des conséquences directes sur la santé.

Un sommeil de bonne qualité permet au corps de se reposer, aux cellules et aux organes de se régénérer.

Chez le tout petit, il est nécessaire au bon développement cérébral et simplifie la mémorisation des apprentissages.

Le rythme du sommeil est aussi garant de la production des hormones de croissance, du cortisol, de l’insuline et de la ghréline (hormone de l’appétit). Il a notamment été prouvé que les enfants ne dormant pas suffisamment étaient davantage sujets aux grignotages et au surpoids.

Le sommeil favorise également le bon fonctionnement du système immunitaire.