Paradoxal sommeil pourquoi le “comprendre” ? Parce que c’est un stade du sommeil longtemps resté mystérieux.
Quatrième et dernier stade d’un cycle du sommeil, suite du sommeil lent léger et du profond, les différentes réactions de notre corps à ce moment de la nuit ne sont encore pas toutes expliquées.
Les caractéristiques du paradoxal sommeil
Le sommeil paradoxal est une des phases qui constitue notre cycle du sommeil.
D’ailleurs, un individu en plein sommeil paradoxal présente simultanément des signes de sommeil très profond et des signes d’éveil. Et par conséquent le cerveau consomme plus d’énergie dans cet état qu’en état de veille !
Il intervient environ 90 minutes après l’endormissement et fait suite à la phase de sommeil lent. Sachant que chaque nuit comprend de 3 à 6 cycles successifs, on estime que le sommeil paradoxal occupe environ un quart de la durée de sommeil. Et cette durée va en augmentant cycle après cycle jusqu’au réveil.
C’est durant les phases de paradoxal sommeil (connu également comme le sommeil REM pour Rapid Eye Movement) qu’interviennent les rêves dont l’individu peut se souvenir au réveil.
Voyons les signes qui caractérisent un dormeur en phase de paradoxal sommeil :
- des mouvements oculaires rapides, d’où le nom anglais de Rapid Eye Movement
- un rythme cardiaque qui devient irrégulier
- une température corporelle qui se dérègle
- une atonie musculaire (diminution voire disparition du tonus et de la contractilité), phénomène protecteur pour éviter au rêveur de se blesser en bougeant durant son sommeil
- une respiration qui perd en régularité
- chez l’homme, on peut observer une dilatation des organes pelviens avec une érection
- l’activité cérébrale devient similaire à celle de l’éveil
Les troubles du paradoxal sommeil
Lorsqu’un individu est sujet à des troubles du sommeil et qu’il se retrouve privé de paradoxal sommeil, on peut alors observer chez lui différents troubles émotionnels.
Ces troubles peuvent amener jusqu’à une suppression du paradoxal sommeil, notamment sous l’effet de substances comme l’alcool et les barbituriques.
Parmi les troubles recensés, la narcolepsie. Les personnes souffrant de ce trouble peuvent entrer en sommeil paradoxal durant la journée, et en l’espace d’un instant.
Chez certains individus masculins et autour de la cinquantaine peut survenir une parasomnie.
Un trouble assez rare appelé Trouble Comportemental du Sommeil Paradoxal. Alors que l’on doit observer une perte de l’atonie musculaire normalement présente durant ce stade, l’individu est pris de comportements moteurs agressifs durant son sommeil. Ces attaques violentes peuvent survenir en deuxième partie de nuit, avec un comportement sauvage, des ruades, des coups de pieds et de poings et des bonds en dehors du lit pouvant provoquer des chocs avec son ou sa partenaire !
Ces épisodes peuvent survenir chez des adultes n’ayant jamais eu aucun problème psychiatrique ni de comportement agressif en phase de conscience éveillée. Ce trouble neurologique serait dû à la structure responsable de notre atonie musculaire qui ne fait plus complètement son travail.
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