Notre génération avoue facilement des fatigues répétées, chroniques, inexplicables. Elle les attribuent volontiers au stress de la vie quotidienne, aux rythmes de travail devenus anarchiques, aux acrobaties quotidiennes qu’il faut faire, entre les activités, la garde et l’école des enfants. Toutefois, derrière cette fatigue peut se cacher des pathologies à détecter ou des habitudes dont il faudrait se passer.

Deux coupables d’une extrême fatigue au réveil

Les causes sont multiples. L’évidence c’est le manque de sommeil, mais si l’on excepte le stress, l’angoisse ou une mauvaise hygiène de vie, on peut citer deux facteurs qui peuvent expliquer la fatigue au réveil : les apnées su sommeil, et la surexposition à la lumière bleue des écrans.

L’apnée du sommeil en question

Qu’appelle t-on l’apnée du sommeil ?

L’ apnée du sommeil est une pathologie qui touche de plus en plus de personnes, car elle est favorisée par la sédentarité et l’obésité.

Cependant elle peut affecter des sportifs de haut niveau. Elle touche les femmes comme les hommes. Elle s’accompagne le plus souvent de ronflements intenses et prolongés. C’est l’accumulation d’une fatigue importante et la survenue de somnolence lorsque le rythme baisse qui peuvent vous alerter.

Comment identifier l’apnée du sommeil ?

On peut la suspecter de deux façons : durant votre sommeil ou au réveil.

Votre compagne ou compagnon de lit peut se rendre compte que, durant votre repos nocturne, votre respiration fait des pauses plus ou moins longues. Celles-ci peuvent s’enchainer jusqu’à en avoir une centaine par heure. Tous ces moments de coupure de respiration ne seront pas détectés, car certains sont fugaces. Il faut toutefois savoir que des pauses sont tout à fait communes et affectent tout le monde, mais en très petites quantités et sur des durées très courtes, de l’ordre de quelques secondes. Une visite chez un ORL et un test de polysomnographe identifiera à coup sur l’apnée si celle-ci est réelle.

Si personne ne peut faire le constat de vos pauses respiratoires, un signe d’ apnée du sommeil est de ressentir une fatigue intense au réveil. Au bout de plusieurs semaines, cette fatigue devient difficilement gérable au travail et il devient compliqué de ne pas s’endormir au cours d’une réunion, dans le train ou en vous asseyant quelques minutes dans votre canapé. En effet, l’apnée agit comme si vous n’étiez pas profondément endormi. Plusieurs réveils ont lieu dans la nuit, et vous contraignent à vous lever pour aller aux toilettes ou pour boire.

Pour simplifier, le sommeil est constitué de plusieurs cycles qui alternent entre des phases légères et des phases profondes. La récupération de la fatigue se fait majoritairement au cours des phases profondes. La personne faisant de l’apnée atteint rarement ce stade, et la qualité du sommeil est totalement altérée. Encore une fois, en cas de doute, votre médecin traitant vous orientera vers un ORL qui vous fera passer des tests.

Le traitement des apnées

Il n’y a pas de médicaments pour solutionner le problème.

Lorsque les apnées atteignent une fréquence importante, on prescrit un appareil électronique relié à un masque, qui insuffle de l’air par le nez et laisse les voies respiratoires bien ouvertes. Les apnées diminuent de façon spectaculaires, et les ronflements aussi.

La lumière bleue : de quoi s’agit-il ?

Nous passons de plus en plus de temps devant des écrans. Au travail où l’ordinateur et les tablettes sont omniprésentes, même dans des métiers que l’on imagine pas. A chaque moment avec nos smartphones, qui ont envahi notre univers et dont on ne peut plus se passer. Puis les soirs où l’on passe en moyenne trois heures trente devant un téléviseur. Ou un ordinateur pour ceux qui ne souhaitent pas avoir de télé à la maison.

Les écrans produisent une lumière dite “bleue”

Les nouvelles interfaces numériques créent des lumières dont le spectre se situe davantage dans le bleu que dans le blanc.

Sensée être plus douce pour les yeux, cette lumière est à présent sous les projecteurs des médias et des professionnels de la santé.

Effets bénéfiques et néfastes de la lumière axé sur le bleu

Plusieurs études ont montré que la lumière dite bleue avait un effet positif sur nos rythmes de vie, car c’est ce spectre qui est capté par notre cerveau au fil des saisons, et qui lui indique l’augmentation ou la diminution de la durée du jour.

Elle n’a cependant rien à voir avec la quantité massive de rayonnement bleu qui celui-ci parvient aux yeux et non à travers notre crâne.

Des travaux récents pointent du doigt le lumière émise par les écrans dans l’augmentation de maladies oculaires et dans l’apparition de symptôme d’extrême fatigue. Il est clair que si le bleu du spectre lumineux guide nos rythmes quotidiens, une exposition trop soutenue induit notre organisme en erreur et peut, de façon encore une fois simplifiée, lui faire croire que la journée dure plus longtemps. La fatigue survient alors.