À chaque étape de la vie ses spécificités en termes de sommeil. Et l’enfant n’y échappe pas. Les premiers mois, le sommeil de l’enfant présente de nombreuses évolutions.

De par sa durée ou encore sa nature. Très jeune, les journées sont rythmées par les siestes, qui disparaissent au fil de l’âge. Et à partir de 6 ans, le temps de sommeil va diminuer régulièrement jusqu’à l’âge adulte.

La durée du sommeil enfant

Comme pour un adulte, on observe chez l’enfant des cycles de sommeil. Au sein de ces 4 à 6 cycles par nuit, on distingue deux phases.

  • le “lent”, phase calme et plus ou moins profonde durant laquelle l’activité cérébrale diminue.
  • le “paradoxal”, phase durant laquelle le cerveau est aussi actif que la journée.

La durée et la nature des phases varient selon l’âge de l’enfant. Durant les phases de sommeil profond, l’enfant peut s’agiter à cause de terreurs nocturnes. Cela est assez fréquent entre 6 et 10 ans et bien sûr… sans gravité !

Le cycle du sommeil enfant

Nous avons tous entendu dire que le manque de sommeil impacte la mémoire… et c’est vrai.

Durant la nuit, le corps humain ne fait que peu de mouvements. Mais à l’intérieur, ça s’agite ! Pendant que nous dormons, le cerveau va traiter toutes les informations reçues durant la journée.

Une bonne nuit de sommeil va ainsi favoriser la mémoire et le stockage de nos connaissances sur le long terme.

Les faux amis du sommeil enfant

Laissez traîner son enfant devant la télé pour qu’il s’endorme ? Mauvaise idée !

Télévision, console, ordinateur, téléphone portable sont de faux amis. Ces activités associées à un éveil impactent la qualité du sommeil. La lumière produite par ces écrans agit sur la sécrétion de mélatonine qui régule l’horloge interne. Le contenu même des programmes regardés ou des jeux s’ils sont violents ou excitants entraîne des tensions. L’anxiété générée va alors retarder l’endormissement. Enfin, ces activités étant généralement non structurées en terme horaire, l’enfant risque de laisser passer les signaux qui devraient l’amener à aller se coucher.

À savoir, un enfant qui passe 3 heures ou plus devant la télévision chaque jour présente des risques élevés d’avoir des troubles du sommeil à l’âge adulte !

Les bienfaits d’un bon sommeil chez l’enfant

Lorsque l’enfant dort, son cerveau mémorise tout ce qu’il a fait durant la journée. Ça lui assure un bon développement psychique, physique et cognitif.

Avoir un bon sommeil va permettre à l’enfant de :

  • Bien se développer physiquement
  • Réussir à mieux se concentrer et plus longtemps
  • Renouveler ses cellules
  • Renforcer son système immunitaire
  • Renforcer sa mémoire
  • Favoriser sa bonne humeur

Comment assurer un sommeil enfant de qualité ?

Plusieurs facteurs sont à considérer pour un sommeil enfant de qualité. Si votre enfant a du mal à s’endormir, voici quelques habitudes à prendre, qui pourrait y remédier :

Horaire de sommeil

Il est recommandé de coucher et lever votre enfant aux mêmes heures chaque jour et d’éviter de les modifier.

Activités physique

L’activité physique est bonne pour canaliser l’énergie de votre enfant. En effet, si votre enfant s’est bien dépensé durant la journée, il aura tendance à mieux dormir. Cependant, il est conseillé d’éviter les activités physiques 1 à 2 heures avant le coucher. Avant de dormir, faites des activités plus calmes, comme la lecture et jouer aux cartes.

Les écrans

Inutile de vous dire qu’il est déconseillé de laisser un enfant devant les écrans trop longtemps surtout avant d’aller dormir. Les écrans vont stimuler le cerveau et la luminosité favorise l’éveil.

L’alimentation

Tout comme les écrans, il est fortement déconseillé de donner certains aliments à votre enfant avant de le coucher. Vous pouvez exclure tout ce qui est à base de caféine, boissons énergisantes, chocolat, bonbons, etc. Il est également recommandé de ne pas faire de repas trop riches le soir et d’attendre 1 à 2 heures après le repas avant d’aller dormir. Si votre enfant n’a pas bien mangé, cela peut aussi altérer son sommeil. Vous pouvez proposer un biberon ou verre de lait pour les plus jeunes et une collation pour les plus grands.

Les conséquences d’un manque de sommeil chez l’enfant

Un manque de sommeil chez l’enfant peut avoir des conséquences à plusieurs niveaux :

  • son développement cérébral
  • la production d’hormones, avec un impact sur la croissance et l’appétit (pouvant conduire à l’obésité)
  • son système immunitaire ; moins de sommeil c’est plus de probabilité d’être sujet aux infections
  • sa faculté de mémorisation
  • son niveau d’attention et de vigilance, préjudiciable pour ses performances intellectuelles et pour le scolaire

Signes de fatigue chez l’enfant

Contrairement à l’adulte qui montrera sa fatigue par des bâillements. L’enfant présentera des signes parfois différents. Il a tendance à être irritable, ne supportant plus grand chose. Il peut être également hyperactif. L’enfant peut aussi à l’inverse se frotter les yeux, être plus calme, le regard vide et bâiller.

Différentes troubles du sommeil :

Insomnies : 25 à 50 % des enfants en sont touchés. Cela se distingue par des difficultés à s’endormir ou des réveils nocturnes. Terreur nocturne : apparaît généralement entre 18 mois et 4 ans. Survient principalement après la première heure de sommeil. Si l’enfant se réveille, il peut être inquiet et avoir peur. Cela se traduit par des pleurs, des cris, ne pas supporter qu’on le touche, etc. Apnée du sommeil : l’apnée du sommeil chez l’enfant est l’obstruction complète ou partielle des voies respiratoires. Cela empêche l’enfant de respirer correctement et peut être la cause de nombreux réveils nocturnes.

La sieste chez l’enfant

Les premières années de sa vie, la sieste chez l’enfant occupe une place importante. D’une durée de 2 heures pour être bien reposé, le temps de sieste va diminuer rapidement vers l’âge de 2 ans jusqu’à disparaître vers 3 ans.

Cette évolution va entraîner une réorganisation de ses nuits, ce qui engendrera des phases de sommeil lent profond plus nombreuses. On peut observer à cette période un sommeil agité, des troubles du sommeil, des terreurs nocturnes et même du somnambulisme.

Dormir c’est la vie !

C’est donc prouvé, dormir c’est la santé. Mais attention, le sommeil ne doit pas devenir un refuge, un échappatoire aux soucis du quotidien.

Trop dormir peut être le signe avant coureur d’une déprime ou d’une dépression. Alors c’est comme tout : le sommeil il ne faut pas en manquer, mais aussi ne pas en abuser ! Tout est dans le bon équilibre.